La séance dure en général 1h. Elle débute par une phase de dialogue afin de cerner vos objectifs, et de partager les informations qui pourraient être utiles en phase de travail ; celles qui permettront à la « magie du changement » d’opérer. Cette phase est primordiale pour la réussite de la thérapie. Ces échanges sont confidentiels et se déroulent dans le respect de vos croyances et valeurs.

Ensuite le thérapeute vous guide dans un état de conscience modifiée, préalable à la phase de travail. Vous resterez toujours conscient de ce qui se passe, vous participerez à la séance et répondrez aux questions du thérapeute. Ce dernier agit comme un guide de montagne qui connaît les différents chemins, mais c’est bien vous qui êtes aux commandes (vous ne pourrez pas dire des choses ou révéler des informations que vous ne voulez pas révéler). Vous pouvez mettre fin à l’état hypnotique à tout moment.

L’objectif est d’améliorer le contrôle de soi et des symptômes.  

La séance se conclut par un partage d’informations concernant la séance et la suite éventuelle de la thérapie.

Cela n’empêche pas de les résoudre !  En état d’hypnose, vous permettez à votre inconscient de communiquer avec vous. Il synthétise une quantité énorme d’informations, inaccessibles à notre esprit conscient habituel et vous les retransmet sous une forme en général symbolique.  C’est à ce niveau que l’on peut agir. En travaillant sur le symbole, cette pointe émergée de l’iceberg, c’est bien toute la masse de l’iceberg en dessous que l’on peut faire bouger.  Les problèmes s’arrangent sans que vous n’ayez eu besoin d’en trouver la cause. « Magie du changement ».

L’hypnose thérapeutique n’a rien à voir avec l’hypnose de spectacle ou l’hypnose de rue. L’état modifié de conscience dans lequel vous vous trouverez pendant la séance n’a rien à voir avec une perte de contrôle. Cet état entre veille et sommeil peut ressembler à celui par lequel on passe en s’endormant ou en se reveillant. L’état augmenté de conscience que l’on atteint pendant une séance d’hypnose humaniste se rapproche quant à lui de l’état d’hyper conscience ressenti lors de séances de brainstorming ou d’intense stimulation de l’imaginaire. Donc oui, tout le monde est réceptif à ce type d’hypnose, s’il décide d’essayer. Certains seront toutefois plus réceptifs et d’autres moins réceptifs, et la profondeur de la transe hypnotique sera plus ou moins importante. Mais la transformation obtenue a près la séance ne dépend pas de la profondeur atteinte pendant l’expérience de transe.

L’Hypnose Humaniste est celle qui, chronologiquement, arrive après les autres (hypnose classique, Ericksonienne, nouvelle hypnose) et s’appuie sur les apports de chacune d’entre elles.  Le point principal est qu’en Hypnose Humaniste, on laisse la main au patient.  

Le thérapeute guide le patient dans un état de conscience modifié, différent des états modifiés « dissociés » traditionnellement utilisés en hypnose. On recherche au contraire un état « associé », une ouverture de conscience. On dit que l’état de conscience modifié est atteint par le haut plutôt que par le bas.

Dans cet état, le patient peut, en toute Conscience, agir sur son inconscient

C’est la technique « reine » en Hypnose Humaniste. En état augmenté de conscience, on va proposer au patient de faire revenir à lui la situation qui lui pose problème, et demander à son inconscient de faire apparaître un symbole qui reprendrait tous les paramètres de la situation douloureuse. C’est comme rassembler dans une boite tout ce qui est lié à cette situation, et poser ensuite un masque symbolique sur cette boite.

En travaillant ensuite lui-même sur ce symbole pour l’adoucir et le rendre supportable, le patient va pouvoir apaiser tous les éléments sous-jacents.

Si on prend la métaphore de l’iceberg, qui regrouperait, sous le niveau de la mer, tout ce qui s’est aggloméré pour constituer la situation douloureuse à résoudre, le symbole qui apparaît quand le patient est sous état d’hypnose représente la toute petite partie émergée de l’iceberg.  En travaillant sur cette partie, c’est en fait toute la masse indistincte de l’iceberg en dessous que l’on fait bouger…

L’intérêt de passer par les symboles est que cela permet de regrouper une quantité inimaginable d’informations en un seul symbole. Cela explique aussi que consciemment on ne puisse pas résoudre les problèmes, car la masse d’information à traiter est trop importante. On ne peut même pas y mettre de mots. Mais quand l’inconscient synthétise tout cela sous la forme d’un symbole, l’action peut être plus globale.

On ne change pas ce qui s’est passé, mais on modifie le souvenir qu’on en a, la trace que cela a laissé.

Car au final, ce qui nous fait souffrir aujourd’hui n’est pas quelque chose qui se passe maintenant, mais c’est le souvenir de ce qui s’est passé avant. On peut avoir peur d’une image (ce que l’on rencontre dans le cas du Stress Post Traumatique, pour prendre l’exemple le plus marquant).  Donc on peut aussi modifier, en imagination, cette image pour qu’elle nous fasse moins souffrir.